Les examens ou procédures à visée thérapeutique de confort

Exemple : Le médecin pratique une ponction d'ascite (l'ascite est une accumulation de liquides dans l'abdomen, souvent liée à un cancer digestif) car celle-ci comprime le diaphragme et les poumons- cela entraîne une gêne respiratoire. La ponction d'ascite (qui peut être renouvelée régulièrement) soulage la difficulté respiratoire - mais elle n'a pas d'incidence sur l'évolution de la maladie. C'est une procédure de confort.

En phase palliative, le diagnostic ou le suivi de l'évolution de la pathologie ne sont plus la priorité. Il peut être bien sûr nécessaire de les poursuivre dans certains cas, mais ces examens complémentaires et autre procédures doivent toujours être précédés d'un questionnement de fond : 

- Est-il indispensable de poursuivre des investigations qui n'ont plus de conséquences en termes de traitement ?

- En quoi cet examen ou cette procédure vont-ils contribuer au confort et à la qualité de vie de la personne malade ?

- Quelles procédures ou examens complémentaires sont réellement nécessaires pour cette personne dans une perspective de confort et de qualité de vie ?

- Si on n'attend aucun traitement particulier cet examen, s'il ne débouche sur aucune décision thérapeutique visant à améliorer le confort de la personne et si, de surcroît, il est douloureux ou stressant pour elle, est-il vraiment nécessaire ?

Les proches ou la personne malade peuvent aborder ces questions avec le médecin prescripteur, afin de mieux comprendre le sens d'une prescription et d'envisager ensemble, si cela est nécessaire, une autre manière d'aborder les soins et l'évolution de la maladie. Là encore, les équipes mobiles de soins palliatifs hospitalières peuvent apporter leur réflexion et leur expertise pour aider à la décision.

(Source : Accompagner un proche en fin de vie, Fauré & Allix)