Toute personne, même malade, a besoin de vérité
La perspective de la mort d’une personne gravement malade est souvent un secret de Polichinelle. Tout le monde sait. Chacun fait semblant que l’autre ne sait pas. Résultat : des conversations voilées, des non-dits, et surtout une communication qui tourne à l’artificiel au moment même où elle est vitale. Car une personne, spécialement quand elle est malade, a besoin d’authenticité, de vérité, de sincérité.
Ne pas évoquer la mort, c’est bien souvent en rendre l’angoisse omniprésente, la dramatiser, et exclure celui qui est en train de s’en aller de l’essentiel. Mais en parler est difficile, et ne doit être ni brutal ni superficiel. L’évoquer, accepter d’en parler est libérateur pour la personne concernée.
Idée : Se préparer à un échange en profondeur sur la question de la mort.
Quelques conseils :
- Ce qui est nécessaire et difficile, c’est de ne pas éluder en changeant de conversation à cause d’une peur réflexe lorsque la personne malade veut en parler. Au contraire il faudra encourager la personne à parler, se montrer paisible et disponible, par des signes (regard, posture, sourire).
- Attention à ne pas prétendre savoir « le jour et l’heure » car il y a toujours beaucoup d’incertitude à ce sujet et il ne s’agit pas de « condamner » quelqu’un à une échéance.
- Quand on prononce le mot « mort », bien y associer celui de « vie », de chemin précieux qui reste à parcourir ensemble, de choses et de temps qui restent à vivre. Dire « on ne sait pas » est souvent nécessaire, de même que consentir ensemble à cette incertitude.
(Source : Guide 10 idées solidaires - Alliance VITA)
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